dimanche 22 mars 2009

Trois jours, trois soirées

A Québec, le soir, on ne s'ennuie pas. C'est vrai quoi, si on est un peu débrouillard, il y a toujours quelque chose à faire. Là-dessus, je vous laisse juger de ma débrouillardise.

Jeudi soir : Dixième anniversaire du Centre Moscou-Québec (création géniale de mon non moins génial prof de russe). La réception, offerte par le ministère des relations internationales, aura lieu dans la chapelle du musée de l'Amérique française, et sera précédée d'un récital de musique russe. Nombre de places limité. Tenue de ville.
Autrement dit : Soirée petits-fours à l'ambassade, le retour.

Premier couac : la tenue de ville. Moi je dis, tout dépend de la ville, parce qu'en France, quand on dit ça, c'est souvent en opposition à tenue de soirée. Sauf que là, c'était surtout en opposition à tenue d'étudiant. J'étais donc la seule en jean, au milieu d'une bonne centaine de personnes en tailleur pincé/cheveux serrés pour ces dames, costume-cravate (voire nœud pap') pour ces messieurs.
Second couac, que j'aurais quand même pu prévoir : tout le monde avait au moins une personne connue à qui parler. Moi pas. Mais ça s'est vite arrangé, le plus surprenant étant que j'aie besoin d'une soirée BCBG à mort pour oser aller parler à des gens qui sont en cours avec moi depuis septembre. Donc maintenant, je connais des gens de mon cours de russe.
Ça a commencé, comme prévu, par un récital de musique russe, et pour être sûrs du bon déroulement de l'activité, on a jugé bon de nous a préciser "Nous serons en mode récital, veuillez donc réserver vos applaudissements pour la fin de la prestation". Ça au moins, ça transpirait la spontanéité.
On a donc applaudit bien sagement à la fin du récital.
Puis on a dû applaudir à la fin de chaque discours prononcé par chaque invité de marque, et il y en avait beaucoup : le ministre des relations internationales et de la francophonie, l'ambassadeur de Russie à Montréal, la rectrice de l'Université d'État des sciences humaines de Moscou, et un gars qui a parlé si longtemps... mais impossible de me souvenir ce qu'il était^^
Certains se sont même sentis obligés de redire leur discours dans les deux langues, donc ça a un peu rallongé (surtout quand l'ambassadeur a essayé de parler français^^).

Enfin est venu le moment des petits fours, accompagnés d'un verre de vodka hein, c'est des russes quand même, où des tas de gens viennent vous parler sans que vous sachiez obligatoirement d'où ils viennent. C'est comme ça que j'ai serré la pince au fameux ministre, une coupelle de crème brûlée aux bleuets à la main, en me disant qu'un truc pareil risquait pas de m'arriver en France^^

Vendredi soir : Changement de décors, et direction le quartier Saint Jean Baptiste pour visiter ce que j'espérais être mon futur appart'.
On était deux sur le coup : moi, et une hollandaise au français plus qu'approximatif. L'appart' est parfaitement situé et disponible pile aux bonnes dates, les collocs super sympas, la chambre à peu près 3 fois plus grande que celle que j'ai à la résidence, pour un loyer 30$ moins cher... On est intéressées toutes les deux.
Alors les gentils collocs nous disent "Très bien, battez-vous pas, on va tirer ça au chapeau."
Ils ont tiré Miranda.
Dégoûtée.
(là, je m'en suis pas encore remise^^)

Samedi soir : Une note plus joyeuse maintenant : le concert des Cowboys Fringants !
Peut-être que vous les connaissez. Peut-être pas. Moi je ne les avais jamais entendus avant le concert (ouai, je sais, c'est pas sérieux tout ça, mais deezer il marche pluus !!), et j'ai pas été déçue, du tout ! Donc si vous voulez les découvrir, en voilà des petites vidéos.
Leur violoniste est un peu frappée, leur guitariste hyperactif, et leur chanteur suicidaire : au milieu du concert, il est allé chercher un escabeau, il est monté dessus, tout en haut, s'est mis dos à la foule, et s'est laissé tomber dans le public (qui l'a rattrapé^^). Confiant le mec quand même^^
On était tout près de la scène, tout devant, au milieu des fans en furie. En fait, au milieu d'un troupeau de groupies hystériques, qui avaient décidé de jouer au rugby. Donc ça chante, ça danse, ça saute, ça hurle, jusque là tout va bien, mais quand ça se dit "tiens, si on testait la capacité de résistance du corps humain entre une foule en liesse et une autre foule en liesse qui pousse en sens inverse", là on atteint les limites de ma sociabilité.
J'ai donc commencé à riposter. D'abord avec des coups de coudes dans les côtes, destinés à les renvoyer à leur place. Puis avec des coups de pieds dans les tibias, destinés à leur faire mal. Puis avec les deux, assortis d'un "dégage de là espèce de connasse" que j'étais sûrement la seule à entendre.
Puis j'ai compris que la meilleure stratégie de survie serait sans doute la fuite. 3 mètres à gauche (et un passage devant le gros vigile), et j'étais peinarde.
Donc mise à part l'expérience humaine (trop) intense ("ok pour que tu hurles, mais pitié baisse les bras !"^^), c'était un super concert. J'ai même acheté un t-shirt (c'est dire si c'était bien^^).

ps : celle-là elle est écolo et anti-capitaliste, je l'ai bien aimée^^

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quoi je n'ai pas mis de commentaire ?? Impardonnable erreur !

Sans commentaires pour la tenue non-de-ville j'aurais fait pareil !

Mais le concert c'était ... GEANT !!!! A part les pogos (mais ça j'y suis allergique de toutes façons, t'en ressort version Schtroumphette, trop cool). Mais sinon c'était une super chouette soirée !!

Ah au fait : super bien pensé l'image ;-)

Pierrick a dit…

Tu déménages ? Tu restes plus longtemps que prévu ? Enfin, je peux peut-être aider à te dépanner côté appart, maintenant que je suis revenu...

Petrouchka-au-canada a dit…

C'est gentil, mais j'ai déjà trouvé ! et oui, j'ai rallongé un peu mon séjour, je veux profiter de Québec aux beaux jours ! :)