vendredi 15 novembre 2013

La vie active, 1

Fini les articles post-datés, promis il n'y aura plus que de l'extra-frais de la marée sur ce blog !
(je ne peux cependant pas garantir de livraisons régulières, c'est la crise ici comme partout ma pauvre Lucette)

Comme il y a a priori au moins deux personnes qui lisent encore ce blog, j'ai décidé de donner de mes nouvelles. J'ai donc fini mes études. Et oui, même pour moi l'étudiante éternelle, voguant par delà les continents au gré des multiples échanges étudiants, jobs licites ou pas, au rythme endiablé des talons hauts martelant le bitume moscovite ou des chansons mexicaines des voisins à Hochelag', et à la merci des diverses administrations universitaires et migratoires auxquelles j'ai eu la joie d'avoir affaire.
Mais tout ça, c'est fi-ni.

J'ai terminé mes études, et commencé à bosser. Un boulot précaire et mal payé hein (la crise, remember ?), mais un boulot où on se remue les méninges (c'est déjà ça) et où les gens aiment les ravioles et le VTT (c'est encore plus ça).

Ce qui est bien quand on a son premier vrai job, c'est qu'on fait tous les jours de nouvelles choses. Par exemple, il y a quelques mois, je n'aurais jamais imaginé un jour "demander le DCE", "regarder le CCTP" (nan, pas CCCP, moi aussi ça me l'a fait la première fois ;)), "animer la réunion AO" et encore moins "booster le drive".

Jusque-là, les tâches sont plutôt variées : une petite semaine à courir après les chiffres-clé du tourisme normand, une autre à courir après le patron pour avoir son avis sur le travail de la première semaine, la troisième à courir après le temps pour faire le travail pas fait la semaine d'avant...

Entrer dans la vie active, c'est aussi côtoyer des gens différents. Disons des adultes quoi. Des gens qui parlent accouchement à la maison, école Montessori pour leur aîné et prêt immobilier.
Il faut bien avouer que la transition est un peu raide avec l'équipe de pochetronnes invétérées que j'ai eu le bonheur de fréquenter assidument lors de ma dernière année à la fac (que je regrette un peu du coup, tout en avouant que de les imaginer dans la même situation que moi de leur côté suffit à faire ma journée), mais les trentenaires ont aussi leurs bons côtés (ils peuvent te conseiller si tu as besoin d'un prêt. Ou te prêter un tournevis, une ponceuse, une oreille, selon les besoins).

Enfin, un premier boulot, c'est la vie au bureau. Toute la journée. Devant un ordi. (et parfois même en réunion, avec tout plein d'ordis partout).

(cet après-midi j'ai malencontreusement mis le pied sur l'interrupteur de la multiprise. Je crois que mon corps m'envoie des signes)
(heureusement que j'avais enregistré hein !)