mercredi 18 février 2009

Adieu Bonhomme

Dernier jour de carnaval, à mon grand regret... Mais on s'est encore débrouillés pour en profiter ! Il fait un peu moins froid depuis quelques jours, il a même plu, alors certaines statues de neige n'ont pas résisté. Mais le château de cartes était indemne :


On a encore mangé un truc local : la tire d'érable. En fait un gars se promène avec un gros seau de sirop d'érable, et il en verse des petites traînées sur la neige.

On attend quelques secondes que ça refroidisse, et là on plante un bâton de glace dedans et on enroule le sirop à moitié gelé autour. Bon, je sais pas si vous avez tout compris, mais en tout cas c'est bon ! Par contre il faut se grouiller de la manger, sinon ça coule partout et ça pègue à mort^^

Ensuite on a refait des glissades (beaucoup moins raides qu'à Valcartier cela dit, et puis maintenant je suis à toute épreuve^^), on a laissé Céline et Christian jouer dans la cabane des enfants (j'ai essayé de prendre des photos mais ils bougeaient vraiment trop vite^^), et on a mangé une dernière queue de castor au nutella avec des smarties (il y avait la queue^^).

Et pour finir, on a eu une dernière parade, avec encore quelques masques :


Et surtout Bonhomme ! :)

C'est bien la première fois que j'arrive à le voir d'aussi près !

Voilà, après deux semaines de fête, le carnaval est clos.
Toutes les bonnes choses ont une fin, même les chocolats de Noël du pâtissier de Sisteron...

dimanche 15 février 2009

Défilé du carnaval

Hier soir, c'était le défilé du carnaval dans les rues de Québec (enfin pour tous ceux qui n'étaient pas en train de célébrer cette fête mièvre et commerciale de St Valentin).
Pour l'occasion, ils avaient bloqué la grosse rue qui relie le centre ville à... l'université (enfin entre autres^^). Donc le bus, détourné, m'a déposée je sais pas trop où, avec plein d'autres gens que j'ai suivi pour me retrouver pile à l'endroit où je voulais aller.
Là j'ai retrouvé les filles et ça, c'était vraiment cool. Parce que l'an dernier, j'ai pu vérifier que retrouver ses amis dans un défilé de carnaval, c'est complètement impossible. Même en ayant des portables : "Mais vous êtes où ??"
"Devant le musée alsacien !"
"Bah nous aussi ! Vous êtes de quel coté ?"
"Du coté du musée alsacien"
"Non bah je vous vois toujours pas..."

Pourtant Céline avait sa perruque bleu électrique^^

Mais là, ça s'est pas passé comme ça, on s'est retrouvées à coups de grands coucous à en éborgner ton voisin, et on a attendu gentiment de voir les chars arriver. (et Céline avait pas sa perruque bleue^^).

Il y a eu des gens bien habillés...

(désolée pour le pignouf qui traine devant, je l'inclue pas dans les gens bien habillés^^)

des clowns...


des animaux...



une botte... (parfaitement^^)


des enfants...


des...


Et le char de Bonhomme, sans Bonhomme, parce qu'il était en train de papillonner dans le public, mais évidemment pas de notre coté...


L'autre différence avec celui de Strasbourg, c'est qu'ils le font le soir, qu'on est en février, et qu'on est au Québec... disons ça plus directement : à Strasbourg, on était en t-shirt. Là, j'avais du mal à me convaincre de sortir mes mains de mes moufles pour prendre des photos^^
Comme on avait froid aux pieds (enfin surtout Chloé en fait, nous avec nos bottes de bûcheronnes on craint plus rien^^), on a fini la soirée avec un jeu de société qui aurait pu s'appeler "Travian sur table" où je me suis trouvée être une éleveuse de moutons accomplie, le tout avec des bons petits gâteaux au chocolat... *cool*

lundi 9 février 2009

Glissades à Valcartier

Hier, on a repris les school bus jaunes du BAA, pour une petite virée dans le plus grand centre de jeux d'hiver en Amérique, rien que ça.
A l'arrivée on a compris : une grande station de ski, mais sans skis, à la place... des bouées !
Et oui, c'est comme ça par ici. Alors après avoir tassé nos 4 sacs dans un seul casier (et galéré pour le fermer^^), on a tous attrapé une bouée, et on a pris... le remonte-pente !
Parfaitement, un remonte-pente à base de bouées lui-aussi. En fait c'est comme un tire-fesses, sauf que là ce sont des petites bouées qui passent et il faut sauter dedans en marche. Bon, forcément, il faut un peu viser hein, histoire de pas poser ses fesses à-coté de la bouée, mais on a vite pris le coup^^


Et pendant que tu te fais oisivement trainer sur ta bouée (c'est vrai quoi, je me sentais un peu comme les humanoïdes impotents nourris à la paille dans Wall-e^^), tu gardes en main la lanière de ta première bouée (vous suivez ?) qui te suit gentiment, et qui va t'accompagner pour ainsi dire un peu partout.
Et, immanquablement, sur les pistes.

C'est là que les ennuis ont commencé en fait. Parce que la petite remontée en transport en commun, c'est marrant, et ça a l'air innocent comme tout.
Mais une fois que t'es monté, au bout d'un moment, il faut redescendre.

J'ai jeté un œil à la piste. Et là, j'ai compris ce qu'on était venus faire ici. Des glissades.
Mais pas la descente des rues de Dauphin en sac surgelés. Ni même celle de la route du col de l'Izoard en luge sans freins. Non, de vrais glissades, sur de vraies pistes, où on va vraiment vite.

Première descente donc : on était 6, on a accroché toutes nos bouées ensemble. A peine le temps de dire un "je veux pas y alleeer !!" qu'on était déjà partis.
La première chose à laquelle j'ai pensé (non, en fait la deuxième, parce que la première c'était "on va tous mourir"), c'est que la dernière fois que j'ai eu ce genre de sensations, c'était le jour où Chacho m'a obligée à faire des montagnes russes.
On était donc en Russie (bah oui, je suis logique moi hein^^), à Moscou, dans le Gorki Park le long de la Moskova. Un beau parc d'attractions soviétique où les dites attractions semblaient dater de l'ère paléoprotérozoïque.
Elle avait donc opté pour le "Silver Mine" comme instrument de torture.


C'est là-dessus que j'ai connu pour la première fois cette sensation à la fois qu'on vous assomme et que la Terre se dérobe sous vos pieds. Et vos fesses.
Après cette visite en enfer, je me suis dit plus jamais.

C'est aussi ce que je me suis dit en bas de cette première descente. Sauf que maintenant qu'on était là, c'était quand même assez mal barré pour moi^^
Surtout que j'étais loin d'être au bout de mes surprises : mes amis casses-cou, ils avaient commencé "cool". Par une piste noire.
Sauf qu'au pays des bouées, la piste noire, c'est pour les mémés, les femmes enceintes, et les moins d'1,32 m. (véridique^^)
On a repris le trimballe-humanoïdes, puis un autre. Et on s'est dirigés vers la piste nommée L'Himalaya.
Et bien nommée. On a ré-attaché nos petites bouées ensembles (et heureusement, sinon j'y serais jamais allée^^), et on s'est lancés sur une piste environ 3 fois plus raide que la première, et aussi beaucoup plus longue, de sorte que quand je me disais "c'est bon, c'est fini", et ben ça repartais de plus belle, parce que cette piste semblait ne pas avoir de fin. Elle en avait bien une en fait, mais ça je ne pouvais pas le savoir, vu que de toute façon, j'ai pas osé ouvrir les yeux depuis le moment où j'ai senti notre petite embarcation basculer dans le précipice, jusqu'à celui où on a été totalement arrêtés.


Là, j'ai jamais été aussi contente de faire une pause sur le trimballe-humanoïdes.
Ça m'a permis de souffler, et de reprendre mes esprits, parce que la prochaine réjouissance, c'était le rafting sur neige. Comme son nom l'indique, un bateau de rafting, mais lâché sur une piste de ski bien raide avec plein de bosses. *joie*


Donc là, j'étais toujours pas convaincue^^
Non, ce qui a commencé à me détendre en fait (et très bizarrement^^), ça a été la tornade.
Toujours une sorte de bateau, mais rond cette fois. Et qui tourne dans la descente. (on a jugé plus prudent de le faire avant de manger^^). C'est peut-être la première descente que j'ai faite les yeux ouverts. Ce qui est sûr, c'est que c'est la première où j'ai trouvé ça cool.

Après un rapide repas à La taverne des chevaliers (et une photo avec une armure bien sympathique, surtout quand j'ai failli lui arracher un bras^^), on était repartis.
Et là est arrivé le moment que je redoutais depuis le début :


L'Everest. Un tremplin de 33m de haut, de 110% d'inclinaison. Le truc de la mort.
En plus, il fallait faire la queue avec nos bouées dans un escalier en fer tout étroit, qui nous faisait grimper vers l'autel du sacrifice. En bas de l'escalier, on commençait déjà à faire des plans :
"Bon, on est 6, on a qu'à faire 3 groupes de 2"
Enfin ils faisaient des plans, moi j'essayais tant bien que mal de contenir mon envie de jeter ma bouée par dessus la rampe, de descendre toutes les marches en courant et de m'en aller le plus loin possible dans la forêt, de trouver un coin tranquille pour pouvoir communier avec la nature en attendant que les autres aient fini de risquer leurs vies.
Au lieu de ça je suis restée là, à espérer que cette file ne finisse jamais.

Une fois rendus en haut, j'étais plus la seule à avoir peur :
"Bon heu... finalement, on peut peut-être faire 2 groupes de 3 non ?"
En ce qui me concerne, j'avais choisi mon leader (celui qui se met devant et qui, ainsi, peut vivre l'expérience sensorielle à fond^^) : Céline ! :)
On s'est donc installées en une brochette de 3 bouées dans la rampe de lancement. J'ai pas osé regarder la pente, mais Céline m'a affirmé que c'était raide^^
Le gars nous a mis une dernière pelletée de neige sur la piste pour nous faire slider encore un peu plus vite, et nous a demandé "Vous êtes prêtes ?"
Et là j'ai voulu crier "NONNN !!!".
Sauf que j'ai rien dit. La barrière s'est ouverte et là, j'ai su que les montagnes russes russes, c'était le kindergarten à coté de ça.
En une fraction de seconde, on est passées de l'arrêt complet à une chute dans l'espace intersidéral.
Ça a donné l'impression d'un voyage dans le temps, d'un changement de dimension, d'un transplanage.
Heureusement, toutes les bonnes choses ont une fin^^
Et là je peux le dire haut et fort : PLUS JAMAIS !!

(cela dit je suis contente de l'avoir fait)

Après ça, toutes les descentes m'ont paru beaucoup plus agréables ! Je me suis même bien amusée, et j'ai enfin pu contempler les beaux paysages qu'on voit en descendant l'Himalaya.
Il commençait à faire moche juste quand c'était l'heure de rentrer, donc pas trop de regrets. On a un peu lutté pour ressortir nos sacs du casier, mais les cookies étaient indemnes (assez miraculeusement d'ailleurs^^).
Le retour en bus a été exceptionnellement calme. Parce qu'on a eu beau se faire remorquer comme de gros flasques sur nos bouées, toute cette adrénaline, ça m'a tu-ée^^
Merci aux amis de m'avoir un peu poussée. J'y serais jamais allée si j'avais pas été obligée^^
Je sais pas, après tout, peut-être que j'ai juste l'instinct de survie.

dimanche 8 février 2009

Carnaval

Du 30 janvier au 15 février, c'est le carnaval à Québec. Rien à voir avec notre pauvre après-midi/soirée déguisée en France : c'est le plus grand carnaval d'hiver du monde. Et le 3ème carnaval après ceux de Rio et de la Nouvelle-Orléans.
Mais arrêtons là les statistiques.
Le carnaval s'est ouvert sur un feu d'artifice, un concert avec des groupes québécois, et une allocution surprise du 1er ministre (largement hué par la foule d'ailleurs^^).
(donc j'ai vu le premier ministre du Québec en chair et en os : c'est pas demain la veille que ça m'arrivera en France ça !)


Et puis on a pu faire connaissance avec "Bonhomme" : la mascotte du carnaval !

Au premier abord, j'ai aussi trouvé qu'il faisait un peu peur, mais en fait il est super sympa ! Aussi avenant qu'un free-hugger ! Je vous mets même son autographe :


Le lendemain, on a pu voir un spectacle des "Bûcherons acrobates" : deux types en chemise en flanelle qui jonglaient avec des haches et grimpaient à des troncs d'arbres...


ça aurait presque été longué si ils ne s'étaient pas mis à la recherche d'une dinde dans le public (oui, ils en étaient venus à parler de Noël, ou je sais plus trop quoi), et qu'ils n'avaient choisi... Chloé !
Donc elle est allée faire la danse du carnaval avec les bûcherons sur la scène, en qualité de dinde^^ (dsl, mais j'ai tellement ri que je pouvais pas ne pas en parler^^).
On a aussi vu un spectacle de patinage artistique, en plein air, c'était beau mais ils devaient tous mourir de froid...

(en parlant de froid) J'en viens donc au plus palpitant (enfin pour moi quoi^^) : comme pour à peu près chaque occasion festive à Québec, au carnaval, on a fait un show de swing ! :)
Ça, c'était pour nous :


Un show de soirée, sur une scène en plein air, en face du parlement, et devant un château de glace :


Autrement dit, on a regardé notre prof avec un air suppliant en lui demandant "est-ce qu'on va danser en jupe ?"... heureusement, elle a dit non, jean autorisé... fiou.
Mais bon, en jean, pull, et chaussures autres que bottes de bûcheron, à Québec, ça reste quand même frais (surtout à 1 mètre d'un château de glace^^).
En plus, ça fait depuis le mois d'octobre qu'on a pas vu une goutte de pluie (rien que de la neige, des tempêtes de neige, et puis encore un peu de neige^^). Et juste le jour où on doit danser dehors pour le carnaval, tiens si il pleuvait hein^^
Donc l'avantage, c'est qu'il faisait pas trop froid (0°).
Le désavantage, c'est qu'à 0°, l'eau, ça gèle sur le plancher, surtout sous un château de glace.

Donc on a dansé le swing sur glace, c'était... intéressant. Allez, je nous plains un peu mais en fait c'était génial hein. Tous les danseurs ont trop assuré, comme d'hab' (surtout Mémé Lindy, complètement culte^^), et moi au bout de la 25000ème fois que je fais cette routine, j'arrive presque à la terminer sans me tromper (miracle^^).
Notre public était trop hot, il faut dire que juste avant ils avaient suivi un cours d'aérobic avec un gars survolté qui aurait dû dégeler la scène à lui tout seul^^
Pendant qu'il chauffait la "salle", on était dans un petit chapiteau de toile (où on pouvait accéder grâce à notre pass VIP, ça y est j'ai réussi à le dire^^), en train d'enlever nos manteaux et écharpes et de boire une gorgée de caribou pour se donner du courage^^

Et la preuve qu'on a assuré, c'est qu'on est venus à bout des éléments : à la fin du show, il pleuvait plus. Bon, juste à la fin^^
Après ça (et encore quelques pas de danse dans la neige), on est allés se manger une queue de castor : une grande tartine avec de la crème d'érable (ça, c'est la version traditionnelle, mais moi en fait j'ai pris celle au nutella^^)

lundi 2 février 2009

Concours de shoes

Le RedBull Crashed Ice, c'était vraiment cool. Je sais même de source très sure que ça a voleté gaiement jusque sur les chaines de télé russes, c'est dire si c'est cool.

Ce qui était moins cool, c'est que j'ai eu tellement froid aux pieds que le lendemain j'avais des courbatures aux mollets. Oui, à force de sautiller sur place pour essayer de me réchauffer.
Donc là je me suis dit qu'il faudrait peut-être que je m'achète des pompes adaptées aux soirées dehors par -25° à rester immobile dans la neige pendant 3 heures.
Je suis donc allée chez le marchand de chaussures.

J'étais vraiment une bonne cliente : je suis entrée dans le magasin en disant "j'ai les pieds congelés, s'il-vous-plait faites quelque chose !"
Donc le type m'a filé une paire de bottes de bûcheron. J'ai d'abord essayé de résister, de lui montrer celles qu'il y avait sur la petite étagère du rayon "femmes" :
"Ah non mais ça, c'est nul, c'est pas isolé, c'est pas rembourré, c'est pas étanche. Non si vous voulez avoir chaud, il vous faut celles que je vous ai données."

J'avais laissé mes petites bottes de fille toutes trempées et froides dans un coin, et je faisais le tour du magasin avec ces shoes énormes. Et je sentais peu à peu la vie revenir dans mes pieds.
En fait, j'avais pas envie de les enlever. C'est peut-être pour ça que je les ai achetées. (malgré le prix).

Maintenant, j'ai plus froid aux pieds. J'ai des shoes 2 pointures trop grandes (bah oui, les bûcherons ça fait pas du 37 hein), qui pèsent 10kg chacune. Et qui sont moches (parce que les bûcherons, c'est pas coquet).
En fait, c'est presque des bottes de sept lieues : avec, j'ai l'impression de faire de plus grands pas, et donc d'avancer plus vite (mais c'est peut-être aussi parce qu'en marchant sans sautiller, on va plus vite).

Et puis je suis pas la seule à plus avoir froid aux pieds : Céline aussi a investi dans des shoes de la mort. On se bat même pour savoir qui a les plus grosses chaussures.
Donc on a décidé de vous mettre à contribution pour trancher.
Bien évidemment, la chaussure est anonyme.


(vous avez même le tapis de neige sale de la place d'Youville en arrière plan^^)