vendredi 26 octobre 2012

EDF, les bougies et moi

Comme le jour où j'ai oublié de signaler à EDF mon emménagement.

Ce jour, c'était il y a deux mois. Et un beau jour, cette semaine, rentrant chez moi après une matinée à parler des plans d'adaptations aux changements climatiques dans la gestion de l'eau à l'échelle départementale, j'ai dû faire face à la réalité :
"clic"
- ...
"clic-clic"
- ???
"clic-clic-clic-clic"
- Maaaiieuuh !

Après avoir vérifié toutes les ampoules et constaté que la lumière du couloir fonctionnait à merveille (non, parce que ça pourrait faire comme dans les Basses-Alpes, un petit orage et hop, on est dans le noir pour une semaine), je suis repartie pour une petite visite à la maudite agence-à-qui-on-paye-des-fortunes-pour-louer-un-appart-de-nain-au-bord-de-la-voie-rapide :
-"Bonjour, heu, je loue l'appartement ah vous vous souvenez, et en fait, ben j'ai plus d'électricité"
-"Vous avez contacté EDF pour faire votre changement d'adresse ?"
-"Heu... vous ne l'aviez pas fait ?" (comme vous nous l'aviez dit quand on vous nous avez fait signer la location un mois avant le début de l'année scolaire en nous faisant croire qu'après le 15 août on ne trouverait plus rien)
-"Ah non, c'était à vous de le faire !"
-"Merrci madame bonne journée" (*je pense que vous et moi on fera plus affaire ensemble à l'avenir*)

Sortant de là, j'ai fait ce que je fais en premier lieu dans toute situation de panique : j'ai appelé ma maman.

Sauf que ma maman était en train de crapahuter avec un car entier d'élèves de 3ème dans des montagnes où le portable ne passait pas.

Alors, j'ai appelé EDF. Après avoir poireauté 15 minutes avec leur musique doublée d'un lavage de cerveau destiné à me faire adhérer à la facture électronique, j'ai enfin eu une conseillère, à qui j'ai raconté toute mon histoire. Et au moment où elle allait créer mon nouveau dossier... le téléphone a coupé.
Donc re-belote, 15 minutes de "pensez à la planète et adhérez à notre facture électronique (elle a bon dos la dématérialisation), j'ai eu une autre employée à qui j'ai tout répété, qui a créé mon dossier, et a fini par un magistral :
-"Quand voulez-vous que notre technicien passe vous ré-installer l'électricité ? J'ai le 7 ou le 8 novembre entre 8h et midi"

Attends, tu veux dire que l'électricité qui marchait il y a deux heures peut pas être remise aujourd'hui ?
De toute évidence non.

Alors, j'ai pris rendez-vous pour le 8 novembre et, au comble du désespoir, j'ai appelé Sophie, qui est pas loin d'être ma référence n°2 pour les trucs techniques en général et les situations de panique en particulier.
Ca a ressemblé à peu près à ça :
-"Oui, Manon, salut, ça va ?"
-"IL FAUT QUE TU M'AIDES !!"
-"Oui, qu'est-ce qui t'arrives ?"
-"EDF m'a coupé l'électricité, ils la remettront qu'après les vacances, il faut que tu me trouves un train pour aujourd'hui, je veux rentrer dans les Basses-Alpes !
-"Bon, mais tu sais, il y a grève aujourd'hui à la SNCF"
-"ESSAIE QUAND MEME !"

Evidemment, on a jamais trouvé de train pour les Basses-Alpes pour le jour même. Je me suis donc fait une raison, et suis allée acheter des bougies et des allumettes.
Après une soirée mortifiante à regarder danser la flamme de ma bougie désodorisante Casino parfumée au pain d'épices, et une nuit d'autant plus longue que la soirée avait commencé tôt, j'ai finalement pu quitter l'appart banni d'EDF, pour prendre un train en retard et un bus bondé vers la terre promise bas-alpine. Où, je vous le paye en mille... la mairie avait coupé l'eau pour cause de réparations. TADAAAA !! :)


ps : l'eau est revenue. De toute façon il pleut tellement que j'aurais pu prendre une douche massante de plusieurs heures sur ma terrasse sans problème.

mercredi 12 septembre 2012

Les cocotiers de Montpellier

Me voilà donc revenue sous les cocotiers... pardon, en FRANCE, mais j'avoue qu'après tout ce temps passé dans des pays au climat hostile, la rentrée à Montpellier a un air de semaine au Club Med (même si je suis jamais allée au Club Med).

A un détail près cependant : c'est la rentrée. Il faut donc aller à la fac, tout ça.

Mais revenons aux choses agréables.

Montpellier, j'y avais jamais mis les pieds avant d'y débarquer la semaine dernière. A Montpellier, ils ont des palmiers. Des palmiers ! J'ai beau pas venir du nord-nord, chez moi dans les basses-alpes il y a pas de palmiers. Donc maintenant je vis encore le dépaysement, mais dans l'autre sens en fait. Genre vers le sud. Fini l’ébahissement devant les massives chutes de neige en avril, les -30°, finis les collants en laine sous mes jeans et les bonnets en poil de fesses de yack.

Maintenant laissons place aux lunettes de soleil, sandales et maillot de bain (en voilà encore un qui s'est pas beaucoup usé ces dernières années).

Mais passons désormais à  un haut lieu des réjouissances à la française : le supermarché. Les français qui ont déjà mis les pieds en Amérique du nord ne me contrediront certainement pas sur le fait que la France est un paradis alimentaire que l'on ne sait que mieux apprécier lorsqu'on en est privé. Après quelques mois à errer dans les rayons québécois en pensant tristement "je veux une crème au chocolaaat... et du chocolat tout simple aussi... et de la crèèème !", je croyais m'être fait une raison (et avoir trouvé un compromis raisonnable avec moi-même en visitant plus que régulièrement le glacier artisanal du marché Jean-Talon).

Mais en revenant en France et en me rendant pour la première fois de ma vie montpelliéraine au Simply, tous les souvenirs alimentaires enfouis et les fantasmes comestibles refoulés ont ressurgi d'un seul coup. Une sorte de madeleine de Proust, mais à l'échelle d'un supermarché.

Il y a une seule chose dont je ne pouvais pas me souvenir : il me semble bien que les Simply n'existaient pas quand j'ai quitté la France ! Disons qu'à cette époque, on avait déjà liquidé les Mammouth depuis un moment, mais il y avait encore des ATAC... Quoi qu'on puisse aisément comprendre qu'ils aient changé de nom pour des questions de com'. Imaginez effectivement ce qui pourrait selon vous allécher le plus le client entre ça :


et ça :


Figurez-vous que j'ai même désormais la joie d'être titulaire d'une carte de fidélité Simply, qui va me permettre de cumuler des Happy à chaque crème au chocolat achetée, qui eux-mêmes me rapporteront des chèques cadeaux à hauteur de environ 2,45€ par an.

Je m'y suis donc, dans la joie et la bonne humeur puisque bercée par un univers marketing spécialement étudié par des bac+8 pour me mettre dans les meilleures dispositions, acheté un petit bleu d'Auvergne AOC qui sent tellement fort que quand tu mords dedans tu as l'impression de manger une vache entière avec les poils.

Si je quitte encore la France, il faudra bien que quelqu'un vienne m'expliquer est mon problème.

dimanche 9 septembre 2012

New-York, version estivale

 Mon été a été bien occupé, entre mes étudiants chinois (iraniens-russes-mexicains-je t'en passe) qui finissaient leurs cours, mon mémoire (déposé !), mon déménagement, tout ça.
Mais j'ai quand même pris quelques jours de vacances au pays de l'Oncle Picsou, en compagnie de deux joviales bas-alpines parties à la découverte de l'Amérique.

Trois bas-alpines à New-York, ça a donné ça (en gros) :
- 14h de marche par jour
- des repas composés exclusivement de pain, de fromage et de tomates
- un marathon des musées
- une incursion (non volontaire) dans un quartier juif de Brooklyn (et attention, pas juif à moitié hein) un jour de shabbat : on faisait tâche, pas à moitié non plus^^
- une confiance sans faille au guide du Routard
- la rencontre avec environ un million de touristes français (qui avaient sûrement acheté le routard comme nous)
- un passage en revue de tous les cupcakes au chocolat de NY (ou presque)

En ce qui me concerne, ce n'était pas ma première fois dans le coin. Le truc, c'est que la dernière fois j'étais venue en plein hiver ("Nouvel an à New-York", tu parles d'une bonne idée...), et qu'il y avait tellement de nebia que j'ai jamais vu ni les gratte-ciel, ni la statue de la liberté, ni même mes pieds (qui, d'ailleurs, avaient gelé).

Non, cette fois, c'était beaucoup mieux, je peux même vous gratifier de quelques photos.

Donc pour commencer, le poste frontière, vers 1h du mat' :


(la forêt de poteaux blancs, c'est les caméras. Bienvenue au royaume de la parano !)

Une gondole à Central Park (ils s'entraînent pour quand la banquise finira de fondre et que New-York deviendra la nouvelle Venise) (et Venise l'Atlantide) :



La Statue de la Liberté (ENFIN je l'ai vue^^) :



L'île de Manhattan :


Une jolie fresque dans le métro :


Le paradis du cupcake :



Le Lego Store :




Notre soirée à Greenwich Village, le quartier des Friends (Ingrid, c'est pour toi ! ;)), et sûrement de plein d'autres séries que je ne connais pas :















 Soit dit en passant, c'est bien là qu'on a mangé les meilleurs cupcakes^^ On a aussi vu un type connu (enfin paraît-il, parce que moi évidemment j'en avais jamais entendu parler) : un certain Adam Sandler. Il était derrière nous dans la queue pour les cupcakes^^ Bon, il s'est vite tiré de là quand une horde d'ados ont commencé à le prendre en photo avec leurs téléphones, lui et sa petite famille.


Un marchand de glace avec (vraiment) sa petite musique pour ensorceler les enfants :


Le pont de Brooklyn (trop classe ce truc) :


avec des danseurs de rue :


et même avec des mecs qui font du kayak de mer dessous (encore plus la classe) :


On a même pu marcher dessus :)



Un autre pont pas dégueu (Manhattan bridge si je ne m'abuse) :



Et enfin, le pompon, Dieu fait vendre des pass de parking. On aura vraiment tout vu.


mercredi 25 juillet 2012

Ratatouille, la fin (tragique)

Je ne sais pas qui se souvient, mais l'hiver dernier nous avions eu quelques problèmes de voisinage avec un charmant rongeur, qui pillait nos placards. A force de scotch de chantier sur les diverses interstices que comptent notre cuisine, on avait finalement réussi à repousser ses assauts sur nos provisions (je rappelle que cette petite bestiole avait sur la conscience la liquidation complète d'un paquet de pâtes importées d'Italie m'appartenant, ce qui la condamnait d'office à payer un lourd tribut).

En ce mois de juillet torride, ce rat des villes a refait surface dans nos placards, saccageant au passage quelques denrées vitales. Il semble cependant que cette fois la santé ne soit pas au rendez-vous : le petit rat, on pouvait le suivre à la trace partout où il allait puisqu'il laissait derrière lui (et sur la farine, et le sucre, et le riz, et le thé, merci bien) de jolies trainées sanguinolentes.
(et là vous vous dites "Bon, la prochaine fois qu'elle nous invite à bouffer, on trouve un excuse")
Devant la dégueulasserie de la situation, nous avons opté pour une solution aussi radicale que gratuite (vu que c'est le proprio qui paye) : on a appelé l'exterminateur ! (mouahahaa)

Un bien grand mot pour désigner un type bedonnant qui se pointe, monte sur une chaise pour voir le placard sinistré, tombe parce que la chaise a rendu l'âme sous son poids (véridique), sort de petits cubes verts de son sac et nous dit :
"Bon, vous avez un rat, je vais mettre du poison dans le placard pour le rendre encore plus inutilisable et dans peu de temps vous aurez un rat mort qui se décomposera dans votre plafond. Bonne journée et désolé pour la chaise !".

Donc voilà, on en est là, on a plus qu'une chaise, plus de rat mais plus de placard non plus.
Cela dit, une petite illustration maison s'impose avant de clore définitivement le sujet Ratatouille :



mardi 26 juin 2012

Hello Winnie!

Je rentre juste de vacances. Des vacances magnifiques dans le Manitoba (tu vois le Canada ? Ben en plein milieu du Canada), à Winnipeg.

Le Manitoba, c'est d'abord les prairies, soit le plat pays à perte de vue.


On m'avait parlé aussi de bisons gambadant dans les prés, mais ça apparemment c'est un mythe^^ Les bisons, j'en ai vu à peu près partout, sauf en vrai :


Le Manitoba, c'est l'Amérique profonde, avec ses grands espaces, ses banlieues en préfabriqués, ses églises de fanatiques, ses fast-foods, ses grosses bagnoles et ses milliers de kilomètres d'autoroutes.


Mais il y a aussi des pont marrants :



des tipis d'indiens :


et des arcs-en-ciels :


On a vu des trucs folkloriques (comme à la maison !)...



... et mangé des crèmes glacées d'enfer :


Quant à Winnipeg, ce n'est pas, contrairement à ma croyance personnelle, la ville nommée en l'honneur de Winnie l'ourson, mais bien Winnie l'ourson qui a hérité son nom de la ville ! (les détails de l'affaire ici)


Enfin et surtout, le Manitoba est peuplé de gens accueillants et polyglottes qui m'ont trimballée partout à pieds, en voiture, en canot, à cheval pour me faire visiter leur coin !


dimanche 18 mars 2012

La parade de la Saint Patrick

Aujourd'hui, je suis sortie de mon hibernation studieuse après trois mois de vie ermite dans ma chambre, et cela pour deux raisons :
- l'hiver est bel et bien fini : il fait 20° alors que mardi dernier encore il neigeait (les joies du climat montréalais) ;
- aujourd'hui avait lieu la parade de la Saint Patrick.

Selon le site Internet, cette parade est une institution à Montréal depuis 188 ans. On nous promettait 40 chars, autant de fanfares et en tout 4000 participants.
Ça, c'était en théorie.

En pratique, on a pas la même notion de char au Québec et en France. En effet, au Québec, quand quelqu'un te dit "Je vais garer mon char", il parle ni d'un char à bœuf ni d'un char à voile, mais bien de sa bagnole.
Je pensais cependant qu'ils faisaient une exception pour le carnaval (ou la Saint Patrick). Mais en fait non. Les chars de la Saint Patrick, c'était bel et bien des gros pick-ups avec de la pub dessus.

Au passage, Saint Patrick, c'est lui :

(que ceux qui trouvent qu'il ressemble à Saint Nicolas avec une cape verte lèvent la main)

Une fois passé le Saint Patrick sur roulettes, on a quand même eu droit à quelques petites fanfares de cornemuses en kilt, plutôt sympa d'ailleurs.


Puis sont venus les fameux pick-ups. Et entre les pick-ups, il y avait des gens avec des gadgets de la Saint Patrick. En fait de gens, je dirais plutôt de vieux gens, affublés de chapeaux, t-shirts, trèfles en mousse, lunettes en plastoc, et, et... de l'indispensable dentier de la Saint Patrick, avec des lumières vertes clignotantes (!!!).

Il y a aussi eu quelques jeunes : à peu près tous les groupes de scouts du Québec étaient là, comme tous les autres ils passaient en faisant coucou, et c'est tout.
Un autre pick-up. Une calèche du Vieux-Montréal. D'autres petits vieux à pieds. Les pompiers. Une limousine avec une grand-mère et un gamin dedans (??). Puis une autre. Puis une autre.
Puis est passé un camion de l'Association québécoise des amis des lévriers (ou un truc du genre). Puis plein de gens avec des lévriers.


Outre les pick-ups, aussi quelques fourgons genre "Tremblay Electricité-chauffage de père en fils", des flics en voitures de golf, des meufs avec des poussettes (genre "je sors mes mômes au parc le dimanche, ah non pas au parc aujourd'hui, dans une parade c'est mieux", apparemment le seul critère de sélection étant d'avoir un trèfle dessiné sur la joue et un t-shirt vert), plein de gens qui faisaient coucou comme la reine d'Angleterre (d'ailleurs ne serait-ce pas là une insulte directe à l'Irlande ?^^), quelques clowns, une ambulance et l'indispensable mascotte du jour :


La SPA locale a défilé elle aussi, ils avaient même habillé leurs chiens (ils sont pas censés défendre les animaux ces gens ? Au moins contre le ridicule ?)


Bref, quand on a compris qu'il n'y aurait pas de canon à bière, on a fini par décider d'avancer l'heure du picnic au lieu de continuer à subir sous une chaleur écrasante (si, si !) ce qui ressemblait surtout à une longue page de pub en chair et en os (disons que quand on a vu arriver au loin un avion gonflable WestJet, on s'est dit qu'on en apprendrait probablement plus sur la culture irlandaise en allant commander un sandwich smoked-meat dans une célèbre cantine juive du boulevard Saint Laurent).

mercredi 22 février 2012

Déboires animaliers -suite

Les enfants de la famille mexicaine qui vit en-dessous de chez nous sont venus toquer à la porte hier soir avec un air angélique :

-"Bonjour Madame, c'est pour savoir, vous n'auriez pas trouvé un furet par hasard ?"
-"Heu, non pourquoi ?"
-"Pour rien, au-revoir !"

(...)

Ça m'a rappelé un jour de ma vie strasbourgeoise où j'habitais un immeuble avec un gardien alsacien un peu mal léché.
Un jour, en rentrant de la fac, il y avait un mot sur la porte du hall :
"Si vous avez perdu votre iguane (?), merci de venir le récupérer rapidement chez le gardien"




dimanche 29 janvier 2012

Bonne nano heu, bonne année !

Il paraît que ce n'est pas indécent de souhaiter la bonne année jusqu'à la fin du mois de janvier, j'en abuse donc jusqu'au bout.

J'ai cependant une bonne excuse pour avoir délaissé mes obligations bloguiennes ces derniers temps. Cette excuse, ce sont mes études :)

Et quand je dis mes études, c'est surtout mon mémoire (et pas mes classes de petits chinois et russes tous meugnonns qui feront sans doute l'objet d'un article à eux seuls).
Mon fabuleux mémoire nanotechnologique et sociologique à la fois, sujet hautement novateur (ou alors c'est une autre façon de dire qu'il n'intéresse que moi).
Je travaille donc, dans l'indifférence générale, à la réalisation d'un inventaire de tous les produits du monde contenant du nano argent aux dires de leurs producteurs.

(et là vous vous dites, "c'est clair, il y a bien que elle que ça intéresse")
Cela dit, ne sous-estimez pas les petites joies adjacentes à la recherche. Je suis sure que vous ne vous figurez pas l'immense variété de produits qu'on peut décliner en version "nano argent".

Par exemple, vous aviez une brosse à dents, des chaussettes, un frigo, un oreiller, un sèche-cheveux, du gel douche, un tapis, des assiettes...
Et bien figurez-vous que désormais, tous ces produits existent en version hautement aseptisée (soi-disant) "nano argent". Fini ce bon vieux système immunitaire, l'humain et la bactérie font désormais définitivement bande à part.

Je m'arrache donc les yeux à essayer de déchiffrer des sites en coréen avec des photos de pommeaux de douche pour essayer de décider si ils sont bien "nano argent" ou pas. Je deviens une championne de la géographie chinoise (dire que jusqu'à hier encore je ne connaissais pas la différence de statut administratif entre Macao et Taïwan...) et maintenant je sais que Puerto-Rico en anglais, s'écrit Porto-Rico en français.

Je peux aussi vous dire qu'il faut 500 mg d'argent colloïdal en intraveineuse pour tuer à coup sûr un dalmatien (en tout cas les dalmatiens de 1931).

Mais y a quand même des trucs bizarres, même dans le monde du commerce mondialisé.
Genre tu te balades au milieu des brosses à dents, tuyaux et autres lunettes de chiottes, et là, toujours sur la requête "nano silver", d'un coup, tu en vois une dont la description se limite à :

"Antique Statue
We found an Antique Statue which is of Hindu culture and is for sale now.
Please feel free to contact us. Thank you."

(firme pakistanaise)

Sur ce, bonne année à vous tous. Que 2012 ne soit pour personne l'année d'une intoxication aux métaux lourds.



ps : si vous n'avez rien compris à tout ce que je viens de raconter aujourd'hui, je pourrai toujours vous envoyer une copie de mon mémoire quand il sera fini. Si ça vous intéresse quoi ;)