lundi 16 mars 2009

Bonne fête !

Hum, hum... Mes chers amis, nous sommes ici ce soir pour célébrer un anniversaire.
Pas l'anniversaire d'une personne. Mais celui d'une décision.

La décision d'enfiler nos mitaines et de partir à l'aventure sur le nouveau continent.
Une décision mûrement réfléchie. Depuis 3 jours^^
Une décision prise à l'UGC de Strasbourg (ouai, l'espèce d'OVNI moche sur les rives du Neudorf), après un film que j'ai pas aimé.
En fait, c'était presque plus une persuasion qu'une décision. Parce que Céline et moi on était déjà décidées. Mais Chloé, il a fallu l'emmener un film hautement déprimant pour qu'elle réalise que la vie est courte et qu'il faut en profiter.


Notre stratégie a fonctionné à merveille : 2 heures de déprime plus tard, et on a su qu'on ne serait pas 2 mais 3 à venir respirer le bon air frais de Québec.
Un passage devant l'escalier-vestige du pont Churchill, haut lieu de ma vie strasbourgeoise^^


Bien entendu, ce n'était que la première étape.
La deuxième étant d'aller affronter la meuf du SRI (Service des Relations Internationales, plus communément appelé antre du diable) : "Le Québec ? Mais c'est trop tard !"
Dans le fond, elle n'avait pas totalement tord, les dossiers étant clos depuis le 1er mars. Mais pour nous, ça allait être différent.
Voyant nos mines désarmées, la prof instigatrice de l'échange alla également y faire un tour, pour expliquer le cas. Après ça, le discourt fut tout de suite très différent : "Vous voulez partir combien de temps ?"

Un an bien-sûr, on est pas des mauviettes.
"Très bien, voilà des dossiers de candidature que vous devez remplir, écrivez une lettre de motivation, joignez-y vos relevés de notes depuis le début de votre licence que vous irez faire imprimer à la scolarité, allez faire signer tout ça à la responsable du volet international de votre département, ensuite allez demander un formulaire SE401Q106 à la CPAM, remplissez-le, venez me le faire signer et ramenez-le leur pour qu'ils le signent à leur tour. Vous êtes boursières ? vous aurez peut-être droit à un complément de mobilité, mais vous devez aussi penser aux bourses de la région pour lesquelles les demandes se font au maximum deux mois avant le départ... bla, bla, bla..."

Donc là, on a commencé à comprendre que ça allait pas être simple.
Ma première visite à la CPAM allait me conforter dans cette idée :
"Bonjour, il y a 18 personnes en attente, veuillez prendre place, un de nos conseiller va vous appeler"
2 heures plus tard : "Un formulaire pour quoi ? Le Québec ? Ah non, on délivre jamais ces choses là. Mais vous êtes étudiante, pourquoi vous n'allez pas le demander à votre mutuelle étudiante ?"
LMDE : "Vous partez où ? Au Québec ? Mais c'est jamais nous qui donnons ces papiers, voyez avec votre université, c'est à eux de donner des papiers comme ça"
SRI : "Mais vous n'avez rien écouté, je vous ai dit que c'était à la CPAM !"

Et là, j'ai compris qu'il faudrait commencer à appliquer la règle d'or de l'étudiant souhaitant participer à un échange : L'étudiant a toujours raison.
CPAM : "Mon université m'a redit que c'était à vous de me donner ce formulaire"
"Mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler mademoiselle, vous êtes étudiante, voyez avec..."
"Je ne décollerai pas d'ici sans mon papier"
"Bon, je vais appeler ma supérieure"

Résultat : je suis repartie avec deux exemplaires, et des photocopies gratuites de mon passeport, ma carte d'identité et ma carte d'étudiant agrafées dessus.
J'allais juste m'apercevoir plus tard que cette "conseillère" s'était bien vengée, en me donnant le formulaire SE401Q104 et non le SE401Q106.

Et ce n'était que le début d'un lonnng chemin semé d'embûches administratives en tous genres.
Mais quelle satisfaction le jour où on a franchi le seuil de l'agence de voyages pour acheter notre billet d'avion. Après ça, même les montées d'adrénalines style "mon CAQ n'est toujours pas arrivé, j'en ai besoin pour demander ma demande de permis d'études qui prend un délais de 3 semaines (surement le temps de couper les arbres pour faire le papier) sans compter la Poste, et le départ est maintenant dans 4 semaines puisqu'on a dû avancer le vol pour passer leur putain de test d'anglais".

Et surtout quelle satisfaction le jour où on a posé le pied à Montréal avec nos petites valises sous un soleil radieux.
Même si, une fois rendues, les ennuis n'étaient pas encore tout à fait terminés. Des broutilles hein, juste de quoi faire qu'on ne puisse plus jamais remettre les pieds à l'UMB (ça tombe bien, ça existe plus^^).
Donc pour l'instant, on profite bien de ces instants de paix, dans un pays où les gens sont gentils.
Jusqu'à la prochaine bonne décision.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent article :D
C'est bien de rappeler la règle d'or des étudiants :D elle peut être très utile et à appliquer sans modération :p

et la photo me rappelle étrangement un passage de mon texte où il est mentionné que "embrasser les arbres et parler aux oiseaux sont restés populaires" chez les jeunes québécois... à méditer :p

PS: il était très bien "Paris", un peu triste, mais c'est tout ce qu'il fallait pour prendre une bonne décision mûrement réfléchie comme tu le dis si bien...en moins de 2h :D

Lou a dit…

Et la prochaine bonne décision c'est quoiiiiiiiiii???? ;) (j'espère que c'est toujours la même hein!).
Et pourquoi vous ne pouvez plus remettre les pieds à l'UMB? C'est quoi ces broutilles? (mmmh trop de questions peut-etre?! oui, je suis curieuse ;p).

Anonyme a dit…

Bah moi en tout cas je suis bien contente que tu aies pris cette décision (même pas mûrement réfléchie, c'était une super bonne idée!).

Pas vu ce film mais bon tu lui fais pas de la bonne pub...

Et j'ai bien rigolé avec ta description des démarches administratives... C'est vrai que ça serait merveilleux si on pouvait s'en passer ! Heureusement que l'administration québécois est pas mal plus efficace que la française (plus débrouillard ? Plus clairs avec les gens ? Plus AIMABLES ??? Les 3 en fait !)!