jeudi 28 avril 2011

Avis de fin de calvaire

Le calvaire de la fin de semestre, bien connu par bon nombre d'étudiants.

Me voilà donc de retour dans le monde des vivants, après un mois et demi de travail intensif (on s'entend que le semestre ne commence vraiment, en général, qu'à la mi-semestre), avec des piles de bouquins chiants tout autour de mon lit (imagine à quel point j'ai pas fait le ménage de peur de les mélanger), des empilements de papiers en tous genre sur/sous/autour/au-dessus de mon bureau, des excès de chocolat, des carences de sommeil, etc.

J'étais tellement occupée que j'ai même pas pensé à arrêter de mettre mes bottes de neige, alors qu'on a gagné 30° en un mois (de -15 à +15°).

Les deux dernières semaines ont été particulièrement effrayantes : là j'étais enfermée dans ma chambre avec mon ordi, mes bouquins et mes papiers, à manger que des tartines de fromage et du chocolat.

Et tout ça pour écrire deux maudits essais pour mes deux maudits cours. Un essai d'une vingtaine de pages, et un autre d'une trentaine.

Le premier essai, il était plutôt marrant, sauf qu'il m'a obligée à lire plein de trucs en anglais, et que l'anglais, c'est pas trop mon copain (un peu comme la bouffe anglaise, les poufs anglaises, la royauté anglaise, le climat anglais, enfin tu vois le genre).
Mais une fois tout ça écrit en français, c'était plutôt intéressant : ça parle essentiellement de chaussettes anti-odeurs, de raquettes de tennis flexibles et de pare-brises anti-traces.

Le deuxième essai par contre, c'était plutôt 32 pages d'un sujet le plus chiant possible parmi les sujets les plus chiants du monde, un truc qui parle de démocratie, de capitalisme et de cosmopolitisme. Bref, un truc chiant.


Mais parlons plutôt des choses que je vais pouvoir faire maintenant que je suis revenue à la vie.
Je vais pouvoir écrire sur mon blog (check)
Je vais pouvoir reprendre un régime alimentaire viable sur plus de 6 mois... depuis 24h, j'ai fait du borsh (3h devant les fourneaux et une tenace odeur de choux dans tous les coussins de la maison), de la mousse au chocolat, et puis du gâteau au chocolat. Et de la vinaigrette. Bon, je suis sur la bonne voie.
Je vais aussi pouvoir refaire du sport. Ça aussi c'est fait : j'ai déjà commencé un fabuleux cours de cardio-abdo-fesses-cuisses avec UN prof qui a l'air un peu gay :
"Alleeeez les filles on lève bien les jambes, et on se redrèèesse parce qu'on veut des beauuux abdos bien formés et pas tout recroquevilléééés"
(mouai)

Je vais aussi pouvoir reprendre un semblant de vie sociale, aller bruncher avec mes copines, visiter des cafés autarciques pas encore ouverts (je fais ça des fois... non, en fait j'ai fait ça qu'une fois), inviter des gens à goûter à mon borsh (même si en fait je vais plus jamais inviter personne, vu que le Régis est à deux doigts d'appeler la police si on sonne à la porte après 21h, mais bon).

C'est aussi le temps de la remise en question, le moment où on se pose des questions existentielles ("peut-on être citoyen d'Andorre ?").
(apparemment oui^^)

Enfin, j'ai le temps maintenant de faire des choses inutiles : chercher une interprétation littéraire du sens caché des chansons de Félix Leclerc (en fait c'est pas inutile : ça me sert à frimer devant mes petits étudiants de français du lundi matin en donnant un contenu intello à mes cours sur l'imparfait), retomber en enfance en regardant des épisodes de Il était une fois la vie/l'homme sur Dailymotion (toi qui a les mêmes valeurs , par ), etc.


Et puis comme c'était Pâques (j'avais presque oublié pendant mon week-end nerd), j'ai même eu un lapin :)