vendredi 29 janvier 2010

Froidure


Le froid, ça gèle l'inspiration.

Avant, mon "entre-deux-fenêtres", c'était mon frigo (ceci afin d'éviter qu'on me vole mon fromage fermier dans le frigo d'étage pour la 4ème fois). Jusqu'au beau jour où mes pelmenis ont gelé dans leur tupper-ware. Ce jour là l'entre-deux-fenêtres est devenu mon congélo, et le rebord de fenêtre intérieur mon frigo.
En fait, depuis que les babouchkas de l'obshegitie ont décidé d'isoler toutes les fenêtres du bâtiment sauf celles de chez moi, je vis dans une chambre froide.
Je laisse les rideaux fermés pour couper le vent glacial qui me vient dans la face quand je suis à mon bureau. Je prends des douches brûlantes pour redonner de la couleur à mes mains et mes pieds. Je mange plein de chocolat russe parce que de lutter contre le froid, ça demande de l'énergie.

Dire que j'ai quitté il y a peu une chambre mieux chauffée chez "la Olga" et sa babouchka de 90 ans. Un endroit charmant, avec même un joli petit chien (qui a failli m'arracher un bras dès le premier soir, quand j'ai essayé de le virer (sans grand ménagement il faut l'avouer) de mon lit).
A croire que de vivre avec de jeunes saoulons me manquait.

Ce qui était cool avec l'expérience "babouchkas", c'est que chez elles j'ai bien progressé en russe. Maintenant je ne confonds plus бухгалтер et бюстгальтер, soient les mots qui signifient respectivement "comptable" et "soutien-gorge". Je sens que mon esprit s'élève (ou pas^^).

Donc me voilà de retour parmi les québécois, les anglaises toujours aussi poufs (celle qui a aménagé au-dessus de chez moi doit bien peser 100 kg même si elle ne paraît pas, rien qu'au bruit de ses pas si légers...) et les babouchkas qui rentrent sans frapper pour te prendre tes draps alors que tu dors encore dedans.

Là-dessus, à bientôt quand j'aurai des trucs plus intéressants à raconter que la chronique de mes orteils gelés.