mardi 28 juillet 2009

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Toutes les bonnes choses ont une fin, c'est la vie ma p'tite dame...
C'est comme ça que j'ai quitté Québec un dimanche matin pluvieux (non mais c'est-tu possible un mois de juillet aussi pourri ?^^)


Ça met de bonne humeur hein ? Je l'étais pas.

Un bus et un avion plus tard, j'ai posé le pied en terre natale. 3 minutes après être sortie de mon avion (canadien), premier choc :
(un petit vieux) : -"Excusez-moi monsieur, où doit-on aller pour les bagages du vol Air Canada ?"
(le gars derrière son guichet) : -"Non mais monsieur vous n'avez qu'à regarder le panneau, il faut regarder autour de vous un peu, c'est écrit dessus, on ne peux pas tout faire pour vous !"

Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié : tous les français sont odieux.
Surtout celui-là. C'est vrai qu'il devait se sentir tellement supérieur avec son taf plein de responsabilités (prendre ton passeport sans un mot, vérifier que ta face est la même que sur la photo et te le rendre le plus brutalement que lui permette la minuscule fenêtre de son guichet) et son bel uniforme (mais que vient faire la police nationale là-dedans ??). Le tout face à un mec de 75 ans, bravo.

Bref, tout ça pour dire que un an au Québec a suffi à pervertir mon esprit arrogant et suffisant de petite française. Là-bas, je me suis habituée à ce que les gens soient polis, courtois et même sympathiques en toutes circonstances (même dans les administrations... tremble carcasse). La caissière du supermarché te tutoie et te demande si tu vas bien (bon, surement qu'elle s'en fout un peu, mais quand même ça met en confiance^^), le chauffeur du bus te dis au-revoir (non, en fait il te dit "bonjour", mais ça c'est une autre histoire^^), la dame de l'assurance maladie te répond en souriant... wow wow wow me direz-vous.

Et pourtant c'est vrai. Incroyable, mais vrai.
Et on s'y habitue très vite. Donc là j'en reviens à mon problème : le Québec m'a rendue tendre comme un gigot d'agneau bien cuit. Je ne suis plus adaptée à la vie dans ce pays.
J'en ai eu la confirmation à la gare d'Aix-en-Provence :
(moi) : -"Excusez-moi, d'où part le car pour Manosque ?"
(le mec qui avait écrit "sécurité" dans le dos) : -"Ben vous prenez l'ascenseur, puis la passerelle pour traverser les voies, puis vous reprenez l'ascenseur pour descendre sous la gare, et là vous allez tout au bout. Mais de toute façon vous allez le rater, il part dans 3 minutes. Le prochain est dans 5 heures." (et oui, vous aussi allez vivre dans les basses Alpes^^)

Pour l'anecdote, je l'ai eu ce bus. C'est juste que quand j'ai demandé de l'aide au chauffeur parce que mes deux valises de 25 kg chacune ne rentraient pas dans la soute, il m'a ri au nez comme si j'étais la fille la plus stupide du monde.

Bon, ok, il y a quand même quelques français gentils. La famille, les amis, les producteurs de fromage de chèvre, tout ça. Et mon ophtalmo. Lui, il est vraiment cool :
- "Vous ne supportez plus vos lentilles ? C'est vrai qu'il faut faire quelque chose... Bah je pourrais vous opérer si vous voulez ! Vous êtes dispo vendredi ?" (demande-t-il avec un air de prédateur, disant quelque chose comme "je rêve de rogner ta petite cornée avec un super sabre laser")
Et le pire, c'est que j'ai dit oui.
Lexo-mimil, tout ira bien^^