mardi 6 décembre 2011

Hector, la BD

Il y a des gens qui me suggèrent de faire un blog en bande-dessinée, sans se douter le moins du monde de mon absence TOTALE de talent pour le dessin.

J'ai cependant décidé d'exaucer leur souhait en illustrant notre rencontre avec le rat du placard, à la fois pour leur montrer pourquoi je ne fais pas un blog en bande-dessinée, et aussi parce que c'est la Saint Nicolas (amis alsaciens, je vous salue).


(oui, il crachait du feu. Parfaitement.)

vendredi 2 décembre 2011

Hector-rat des plafonds

Il était un rat , pardon, une fois, un rat, qui avait décidé d'élire domicile dans notre plafond.

Afin de garantir son anonymat, nous l'appellerons Hector.

Hector le rat, après avoir chanté tout l'été, avait décidé de s'établir dans un lieu chaud et douillet, proche des commerces et avec vue sur le parc. Ce lieu magique allait se révéler le troisième étage et demi d'une humble bâtisse essentiellement peuplée de ressortissants sud-américains et, à sa cime, de deux étudiants français récemment expulsés de leur précédente demeure (cf l'article précédent) : nous.

Hector a donc posé son baluchon dans cet élégant plafond ayant sans doute vu passer son lot de générations d'ouvriers québécois, de familles primo-arrivantes et d'étudiants pauvres depuis sa construction. Après un petit tour du propriétaire, il avait déjà pris connaissance du point de ravitaillement le plus proche : le placard de cuisine des étudiants cités ci-dessus, accessible à pattes par un habile trou dans le contre-plaqué, sans doute l’œuvre des précédents occupants moustachus.

Pourtant, rien qu'à juger de l'état de l'installation électrique, cet appart est très loin d'être rongeur-friendly :


Le fait qu'un paquet de 500 grammes de tortellini Panzani en provenance d'Italie avait été magistralement éventré et copieusement dévoré en l'espace d'une nuit m'emplit de perplexité. Devant la voracité de l'envahisseur, un flagrant délit s'imposait.
Attirée par un bruit de rongement suspect, j'ouvrais le placard en grand pour apercevoir...

Un rat, mais ENORME quoi !

T'as déjà vu un teckel ? Ben gros comme un teckel !


Évidemment, dès qu'on s'est aperçus mutuellement, on s'est également effrayés mutuellement et il s'est bien vite fait la malle dans son trou (mon hurlement sur-aigu a peut-être quelque chose à voir là-dedans aussi^^).

Il a donc fallu envisager une ligne de défense.
- plan A : attraper le rat, le mettre dans une cage avec une roue et s'en faire un animal de compagnie (mon premier réflexe). Mauvais plan : il a peut-être la rage.
- plan B : au rayon "maison" de Dollarama, ils vendent des tapettes à souris. Mais si tu veux, vu la bête, Hector, il s'en ferait une belle boucle d'oreille de leur tapette à souris.
- plan C : je pourrais laisser mon coloc s'en occuper. Le même coloc qui a hurlé deux fois plus aigu que moi quand il a aperçu le bout de la queue d'Hector, avant de courir se réfugier dans le salon...
- plan D : allons en parler au concierge. Le concierge mexicain très gentil, mais que quand il te dis qu'il passe demain tu peux pas vraiment espérer qu'il passe avant Noël
- plan E : retour chez Dollarama avec un beau rouleau de scotch de chantier : le passage secret d'Hector est désormais hors d'usage.

Le plan E est donc efficace, mais temporaire : Hector, le ventre creux, use ses griffes de toutes ses forces derrière le mur pour rejoindre l'eldorado alimentaire de ses souvenirs.

Plan F : le proprio a dit qu'il passerait demain avec des friandises à l'arsenic. Autant les souris je voulais pas les tuer (c'est mignon une souris), autant là Hector il a dû manger toutes les souris du quartier pour devenir aussi énorme. On risque donc d'envisager le funeste plan F...


(Suite au prochain numéro)